
Témoignage du camping les Galets dans l’OT
Chez son voisin, le camping Les Galets à Argelès-sur-Mer, la stratégie antifuite a été complètement déployée et porte ses fruits après quelques sueurs froides en plein été. «J’ai mis en place un important dispositif d’économie de consommation d’eau qui devait théoriquement m’amener à une réduction de la facture de 15 à 25%. Mais pendant la saison, je me suis rendu compte que ma consommation (et ma facture) ne baissait pas et qu’il y avait une fuite quelque part», explique Manuel Bey, le directeur.
Une fuite de 2000 m3
La fameuse fuite du réseau en profondeur représente une consommation supplémentaire de 2000 m’ d’eau, pour facture de 6000 euros. « L’eau s’est écoulée sans bruit ni flaques de surface à notre insu de juillet à octobre.
Impossible de localiser la fuite sur nos 13 hectares. On a observé, cherché, creusé parfois. Mais on ne pouvait pas retourner tout le camping en pleine saison», poursuit Manuel Bey. La solution est venue de l’installation de compteurs connectés O-CELL dans différents secteurs du camping – un compteur installé à peu près tous les 40 emplacements, limitant grandement le champ des investigations. «Le compteur envoie les données de débit en temps réel et, pendant la nuit, où le débit est nul ou très marginal, il peut même envoyer une alerte sur un écoulement anormal. On est capable de détecter une chasse d’eau bloquée ou un robinet grand ouvert dans un mobil-home inoccupé», poursuit Manuel Bey qui a déboursé 10000 euros (installation de nouveau compteurs + dispositif O-CELL) pour ce dispositif ultraperformant et facile à mettre en place. Il estime pouvoir amortir cet investissement sur deux, voire trois saisons. Et ainsi dormir sur ses deux oreilles jusqu’au moment où l’alerte «fuite» sonnera en pleine nuit sur son portable.
En attendant de vivre ainsi connecté à son réseau d’eau en temps réel, les campings sont invités à opérer des relevés très réguliers de la consommation d’eau. À priori, la fréquence pour être pertinent, c’est minimum chaque semaine. Faute de quoi, on s’expose à payer l’eau invisible et inutile.
Christian Goutorbe – l’OT-Camping